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Catégorie : Actualités ONAEM
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Paratge dexpérience suite au piratage déjoué

Dans la nuit du 11 au 12 mai 2019, le tanker « G DONA 1 » battant pavillon togolais a subi une attaque des pirates qui a été déjouée avec succès par les forces de sécurité maritime togolaises. L’opération a été menée sans aucune perte en vie humaine, sans dégât matériel, l’équipage a été libéré et les pirates ont été arrêtés et remis à la justice. Cette prouesse de la marine togolaise a été appréciée de partout dans le monde.

Ainsi, une délégation des institutions de sécurité maritime de la sous-région a effectué une visite à Lomé pour partager l’expérience vécue par la marine togolaise et tous les acteurs impliqués dans l’action de l’Etat en mer au cours de l’opération.

La délégation est composée

d’un expert de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), d’un expert de Gulf of Guinea Inter-regional Network (GoGIN) et des cadres du CRESMAO. Elle a été conduite par le Directeur du Centre régional de sécurité maritime de l’Afrique de l’Ouest, le Capitaine de Vaisseau Major KONAN Boniface qui a bien voulu accorder une interview à la rédaction du site internet de l’ONAEM.

Site internet de l’ONAEM : Bonjour Monsieur le Directeur du Centre régional de sécurité maritime de l’Afrique de l’Ouest (CRESMAO), merci pour avoir accepté accorder cette interview au site internet de l’ONAEM.

Directeur du CRESMAO : Bonjour

 Paratge dexpérience suite au piratage déjoué 1

S I O : Pouvez-vous nous dire ce qui motive la visite de la délégation que vous avez conduite au Togo en ce jour ?

D C : Oui, je peux vous dire ce qui motive cette visite. Vous savez c’est plus facile de donner les nouvelles surtout quand elles sont bonnes.

Mais d’abord permettez-moi de présenter la délégation que je conduis chez vous. Il s’agit d’une délégation de cadres du Centre régional de sécurité maritime en Afrique de l’Ouest. Notamment ma propre personne en ma qualité de Directeur du centre, le Chef de la Division des opérations, le Responsable chargé des questions juridiques, le Directeur du Centre multinational maritime de coordination de la Zone E et de son Responsable des questions juridiques. Il faut dire que c’est cette zone qui couvre le Togo, le Benin, le Nigeria et le Niger. C’est naturel que nous soyons avec eux dans cette zone. En plus, nous avons deux experts de l’ONUDC et de GOGIN de l’Union européenne. Voilà l’ensemble des personnes qui composent notre délégation.

Nous sommes donc sept (7) venus ici au Togo pour faire ce que nous appelons un retour d’expérience à la suite de l’action menée par la marine togolaise en réponse à une attaque qui a eu lieu en mer contre un bateau civile battant pavillon togolais, le « G DONA 1 » c’était dans la période du 11 au 12 mai 2019.

S I O : Est-ce que à chaque fois qu’il y a tentative de piraterie ou qu’il y a acte de piraterie dans un des pays du Golfe de Guinée, vous vous déplacer ainsi ? Si non qu’est ce qui fait la particularité de ce cas togolais ?

D C : Mais le jour où nous réussiront à nous déplacer ainsi à chaque fois qu’il y aura une tentative, ça voudra dire que nous avons déjà réussi à mener les proportions d’attaque dans notre région à un niveau suffisamment raisonnable. Malheureusement pour le moment ce n’est pas exactement le cas. Mais nous avons pour mission au Centre régional de collecter toutes les informations utiles relatives justement à toutes les menaces que nous avons dans notre espace maritime. Il ne s’agit pas que de la piraterie, il s’agit aussi des cas de pêche illicite, des cas de trafics de tous types que ce soit de la drogue, des humains ainsi de suite,… Donc pour tous ces phénomènes nous sommes chargés d’étudier la typologie, les occurrences et voir comment ces menaces progressent en vue de proposer des solutions d’ensembles qui permettent de mutualiser les efforts au niveau de la région.

S I O : Quelles appréciations faites-vous de cette action menée par la marine nationale togolaise sur cet acte de piraterie tenté contre le navire « G. DONA 1 » ?

D C : Dans la suite de ce que je viens de dire donc qui nous amène ici, il s’agit pour nous de tirer les bonnes leçons des actes positifs. Vous savez, notre lutte consiste d’abord à prévenir les attaques et les actes illicites et illégaux. Mais lorsque ces attaques ou ces situations maritimes arrivent, il nous importe de voir sur place comment les autorités nationales ont réagi à ces risques et comment cela s’est fait en coordination avec les partenaires ou avec les Etats voisins dans le cadre de l’architecture de Yaoundé.

S I O : Que pensez-vous de la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée en général et plus précisément dans les Etats côtiers de la CEDEAO ?

D.C : Je pense tout de cette problématique. Ce que nous essayons d’offrir aujourd’hui, c’est l’offre sécuritaire comme une offre économique, ça veut dire faire de telle sorte que la sécurité dans le Golfe de Guinée soit considérée comme un produit faisant naturellement partie des offres économiques de la région. Lorsque vous aurez un espace mieux sécurisé, naturellement l’économie s’en portera mieux et pour les actes qui peuvent appeler à la récupération d’amandes sur les contrevenants, c’est autant de liquidités qui pourront revenir aux Etats pour justement continuer l’action de sécurité. Le Golfe de Guinée en a besoin et c’est justement pour ça que l’architecture de Yaoundé a été conçu avec les différents centres qui sont le Centre interrégional de coordination (CIC), les centres de sécurité maritimes régionaux (CRESMAO, CRESMAC), les centres de zone et naturellement, le tout s’appuyant sur la force des Etats. C’est pour cela que notre visite aujourd’hui consiste à saluer l’action d’un Etat qui nous donne de quoi revendre de l’expérience et partager cette expérience avec les autres. Il s’agit de voir que nous avons devant nous un exemple qui nous a permis d’aller de la prévention de certains risques en mer particulièrement les attaques à la période où nous sommes à même avec les partenaires notamment l’ONUDC, d’envisager la bonne conduite d’un procès lié à une attaque en mer dans toute son étendue jusqu’à la fin.

Mercie beaucoup.

S I O : Merci Monsieur le Directeur.

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